Publié dans Editorial

Vrai démocrate !

Publié le mardi, 10 août 2021

Du jamais vu ! Durant les soixante ans de la République, les téléspectateurs et les auditeurs malagasy n’ont jamais eu droit à aucune interview, en direct, aussi franche et transparente avec un Chef d’Etat comme c’est le cas actuellement.

 

Rajoelina Andry Nirina, Président de la République, s’est adressé à la population malagasy ce dimanche 8 août par le moyen d’une interview à son bureau. Rajoelina annonça pour la première fois l’existence des cas de contamination du virus de la Covid-19 sur le sol malagasy le 20 mars 2020. Et depuis, il intervient en collaboration avec le PM en direct aux antennes nationales.

Bref rappel. La Covid-19 est apparue et constatée pour la première fois en Chine, dans la province de Wuhan, en novembre 2019. Très vite le virus se propage et s’exporte à une vitesse grand « V ». Madagasikara a été épargné jusqu’au mois de mars 2020 pour la bonne raison que les autorités ont immédiatement fermé les frontières. Le Président Rajoelina Andry, très sensible aux appels de détresse de son peuple, concéda d’organiser trois vols spéciaux pour rapatrier des concitoyens coincés sous d’autres cieux.

Le soir de ce vendredi 20 mars 2020, Rajoelina fit part en direct au pays la mauvaise nouvelle.  La Covid-19 débarqua au pays. Des cas importés ! Et depuis, le Président s’entretient, en direct, avec la presse pour annoncer les mesures prises afin d’endiguer la propagation du virus et également pour répondre aux questions des journalistes ayant l’honneur d’être conviés pour la circonstance. Les deux chefs de l’Exécutif se relaient au rendez-vous bihebdomadaire.

Il convient de noter que les débats se déroulèrent dans la plus grande franchise et respectant la règle de la transparence.  Deux critères essentiels entrant dans le cadre du concept de la démocratie. Mises à part les questions touchant la pandémie de la Covid-19 dont en particulier les mesures mises en évidence, entre autres, la poursuite ou non de l’état d’urgence sanitaire pour les quinze jours à venir, le domaine de la politique n’a jamais été occulté . D’autant que les journalistes choisis font partie des plus pertinents et parfois espiègles. De gros calibre de la taille d’un Gasikara ou de la pointure d’un Abraham, tous des journalistes des stations privées. Evidemment, comme il est d’usage en pareille circonstance, il y a au préalable un minimum de préparatifs notamment sur les sujets à aborder. Mais cela n’empêche aux interviewers de poser des questions inopinées voire des pièges. A tous les coups, le Chef de l’Etat Rajoelina s’en est sorti indemne. Il n’a point cherché à éviter ou à se défiler de toutes les questions même imprévues et propres à tordre le cou.

Qui dit mieux ! Tous les précédents Chefs d’Etat de 1960 à nos jours ne s’étaient jamais aventurés à des questions inopinées de la part des journalistes. Tout a été organisé avec minutie de faire en sorte qu’aucune question gênante n’entrant pas dans le cadre des sujets définis au préalable ne soit prise en ligne de compte.

Au fait, en quoi consiste la stature d’un homme d’Etat vrai démocrate ?  En gros, celui qui ne fuit pas ses responsabilités en tant qu’élu du peuple, en même temps il accepte de se soumettre à toutes questions relevant des intérêts supérieurs de la Nation.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff